Benoît Jacquot

Réalisateur français

19 films répertoriés

Naissance 05/02/1947

 
 

BIOGRAPHIE

Benoît Jacquot est un jeune cinéphile de 17 ans lorsqu'il débute au cinéma comme assistant de Bernard Borderie sur un film de la série des Angélique. Au début des années 70, il tourne beaucoup pour la télévision, des documentaires (Jacques Lacan psychanalyse I et II) comme des adaptations d'oeuvres de Kafka ou Blanchot. Assistant de Duras sur Nathalie Granger et India Song, il choisit, pour son premier film, L' Assassin musicien en 1975, de porter à l'écran un roman de Dostoievski. La mise en scène très dépouillée et la diction atone des comédiens semblent faire de lui un héritier de Bresson, une impression que vient confirmer son deuxième opus, Les Enfants du placard. Mais le plus souvent, les films austères de Jacquot peinent à emporter l'adhésion de la critique et du public, y compris Les Ailes de la colombe (1981), ambitieuse adaptation de James avec Isabelle Huppert et Dominique Sanda. A la fin des années 80, c'est en fait grâce à ses travaux autour du théâtre, et destinés à la télévision, que le cinéaste est particulièrement remarqué, notamment le limpide Elvire Jouvet 40. Avec La Désenchantée, Jacquot prend, en 1990, un nouveau départ. Inspiré par la débutante Judith Godrèche, il signe l'émouvant portrait d'une adolescente exaltée. C'est autour d'une autre jeune comédienne, Virginie Ledoyen, qu'il construit ensuite La Fille seule (1995), oeuvre épurée qui lui vaut les éloges de la presse internationale. Avec Le Septième Ciel, il fait un nouveau pas vers le grand public et dès lors, les stars se bousculent pour être devant sa caméra : Huppert (L' Ecole de la chair, présenté à Cannes en 1998), Adjani (Adolphe) ou encore Deneuve (le téléfilm Princesse Marie). Le sentiment amoureux est son thème de prédilection, mais Jacquot, devenu un des auteurs les plus prolifiques du cinéma français, fait surtout preuve d'un éclectisme rare : après un nouveau détour par le théâtre (La Fausse Suivante, fausse captation et brillant exercice de style) il signe un film d'époque sur la vie de Sade (2000), mais aussi un opéra (Tosca). En 2004, il surprend encore en tournant en noir et blanc et en DV A tout de suite, récit d'une cavale interprété par Isild Le Besco, sa nouvelle muse, qu'il emmène ensuite en Inde à l'occasion de L'Intouchable, présenté à Venise en 2006. Il entreprend un nouveau voyage, pour une île d'Italie cette fois, à l'occasion de Villa Amalia, adaptation du roman de Pascal Quignard, film qui marque ses retrouvailles avec Isabelle Huppert (2009). L'année suivante concrétise les impondérables de son cinéma quand il réunit, pour Au fond des bois, sa désormais fétiche Isild Le Besco dans une nouvelle plongée au sein du 19è siècle en France, autour d'une variation sur les sentiments amoureux.
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